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Existe-il des animaux génétiquement modifiés ?

Par Inf’OGM

Publié le 01/02/2022, modifié le 09/01/2024

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Il existe des millions d’animaux génétiquement modifiés (par transgenèse ou mutagenèse), créés en laboratoires à des fins de recherche : principalement des rats, mais aussi des lapins, des chèvres, des vaches, etc. Ils sont utilisés pour étudier les mécanismes génétiques, mimer des maladies humaines, tester ou synthétiser des molécules. D’après le Daily Mail, en 2007, 3,2 millions d’expériences ont eu lieu sur des animaux transgéniques, une augmentation de 6% par rapport à 2006.

Très peu d’animaux génétiquement modifiés autorisés à la commercialisation

Sont autorisés commercialement, en revanche, un nombre très restreint d’animaux génétiquement modifiés :

- plusieurs poissons transgéniques : le saumon « AquAdvantage » (AquaBounty) (autorisé en novembre 2015 pour la consommation humaine aux États-Unis et au Canada et, en mai 2021, au Brésil) et deux poissons d’aquarium, Night Pearl et GloFish, à Taïwan et aux États-Unis ;

- deux moustiques transgéniques (Aedes aegypti) stériles au Brésil (Oxitec) ;

- un papillon Noctuelle transgénique (Spodoptera frugiperda), lui aussi stérile, au Brésil, en 2021 (Oxitec) [1].

Des animaux génétiquement modifiés par Crispr sont aussi autorisés (et ne sont pas considérés dans ces pays comme des OGM) :

- un tilapia modifié par Crispr (AquaBounty), en Argentine (2018) et au Brésil (2019) ;

- une daurade et un poisson globe tigré modifiés par Crispr, au Japon, en 2021 ;

- une vache de la race Nelore (Samson) avec augmentation de la masse musculaire par modification du gène de la myostatine (Acceligen do Brasil Biotecnologia e Pesquisa Científica Ltda), au Brésil en juin 2021 [2] ;

- Spodoptera frugiperda et Helicoverpa armigera (Evolutta Agro Biotecnologia Ltda), au Brésil en 2021…

Un autre animal serait sur le point d’être commercialisé : le cochon transgénique (« Enviropig ») mis au point par l’Université de Guelph, au Canada, censé contenir moins de phosphore dans ses excréments. Abandonné en 2012, il est réapparu moins d’un an après sous un nouveau nom : « Cassie Line ».

Des médicaments produits par des animaux transgéniques

Enfin, il existe des animaux transgéniques destinés à la production de molécules thérapeutiques ou industrielles (cf. « La moléculture ou l’utilisation des OGM pour produire des molécules  »). Ainsi, plusieurs projets de transgenèse concernent la chèvre. Les États-Unis ont par exemple autorisé, en 2009, la commercialisation d’un médicament issu d’un animal transgénique : l’ATryn, une protéine anticoagulante recombinante humaine (antithrombine). GTC Biotherapeutics, l’entreprise à l’origine de ce médicament, élève ainsi un troupeau de 200 chèvres transgéniques dans une ferme « sous haute protection » dans le Massachusetts. Ce médicament est aussi autorisé dans l’Union européenne depuis 2006.

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