n°19 - avril 2001

Walt disney 3 , PPL Therapeutics 5

Par Béatrice BRASSART Guy RUIZ, Président d’Inf’OGM

Publié le 31/03/2001

Partager

Le 11 avril, PPL Therapeutics annonce le clonage des premiers porcelets transgéniques, un nouveau pas vers la création “d’usines animales”

produisant des organes destinés à être greffés sur l’homme… sans risque de rejet.

Un remake de “Novartis 1996”, lors du rachat d’Imutran… Pour un non-événement, cette annonce a fait grand bruit !

Non événement car si PPL Therapeutics avait véritablement réussi à éliminer le gène responsable du rejet, ce n’est pas pour autant que la xénogreffe serait pour demain. En effet, en août 2000, l’institut Roslin – qui a créé Dolly -et la société Geron Bio-Med décidaient d’interrompre leurs travaux sur les porcs transgéniques (Inf’OGM n°11 bis…), à cause des xéno-virus. Un virus inoffensif pour un animal peut en effet se révéler désastreux pour l’homme. “Beaucoup de virologistes […] estiment à juste titre, que les risques de xénozoonoses sont trop importants pour que l’on puisse se lancer dans des essais cliniques à grande échelle chez l’homme”(1).

Le seul événement est donc économique. La dépêche AFP précise : “L’annonce vient à point pour la société : PPL Therapeutics venait en effet d’annoncer qu’elle étudiait de nouveaux moyens de financement après avoir échoué à lever 72 millions d’euros sur les marchés”. Tout ce battage n’est donc finalement qu’un vulgaire appel de fonds ! L’an dernier PPL Therapeutics laissait entendre que, prochainement, sa boutique de pièces détachées, coeurs, pancréas de porcs « prêts-à-greffer », à 12.000 $/pièce, pourrait ouvrir ses portes… Ce serait à se rouler dans sa bauge, si PPL ne jouait pas avec les espoirs de nombreux malades.

De cette histoire de petits cochons, finalement, il ne reste plus que la farce…

Actualités
Faq
A lire également