n°8 - avril 2000

Parie En Bref

Par Christophe NOISETTE

Publié le 31/03/2000

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M. Stahl, chercheur de l’Université technologique de Berlin, a mis au point une bière génétiquement modifiée qui ne s’évente pas et fait une mousse toujours excellente, affirme le quotidien Bild. Alors qu’habituellement la qualité de la mousse dépend de la qualité de la récolte d’orge, le gène introduit dans la nouvelle bière produira une mousse systématiquement bonne, affirme le chercheur. Les recherches de M. Stahl sont soutenues par les brasseurs, les distilleries ainsi que par les producteurs de levure.

— – AFP, 20 mars 2000

Hervé de Trogoff, directeur général de la filiale française de Dupont de Nemours, est convaincu que les Français et européens trouveront un jour leur intérêt dans les OGM. Pour lui, les OGM de seconde génération devraient concerner plus directement le consommateur qui y trouvera son compte sur les plans du goût, de la diététique, de la qualité, de la sécurité alimentaire et de la santé en général. Une huile de soja à forte teneur en acide gras oléique est actuellement en cours d’homologation à Bruxelles. “Elle est naturellement stable à la chaleur et n’a pas besoin de procédés chimiques pour assurer sa stabilité. De ce fait, elle ne contient pas ou très peu, d’acides gras saturés et permettra de lutter contre la formation du cholestérol”, a-t-il déclaré.

— – le télégramme de Brest, 16 mars 2000

Dans son dernier rapport d’orientation, la FNSEA expose sa position vis-à-vis des OGM. Dans la mesure où il s’agit d’augmenter les rendements de productions agricoles, en diminuant les risques environnementaux, elle n’est pas opposée au génie génétique, mais à côté de ces enjeux, « d’autres stratégies étaient à l’œuvre chez leurs concepteurs […] : vendre aux agriculteurs davantage de désherbant, et surtout leur vendre des semences qu’ils ne pourraient plus multiplier. En somme, en brevetant le vivant, il s’agissait pour ces firmes de s’approprier, de privatiser un capital génétique végétal et animal, constitué depuis le néolithique par les efforts des agriculteurs à travers le monde, et au fil des dernières décennies avec l’investissement public et scientifique de multiples pays. […] Le risque est grand d’assister à une mainmise des firmes industrielles multinationales sur le vivant”. Par ailleurs, la FNSEA met en garde contre “les possibilités de diffusion de gènes résistant à des désherbants ou se transmettant de façon incontrôlée d’une espèce à une autre du règne animal ou du règne végétal, voire de l’un à l’autre”. Ainsi, la FNSEA propose la création de filières non-OGM, de favoriser la recherche publique, de faciliter la diffusion des innovations, et de faire évoluer la législation.

— – Congrès FNSEA 2000 : le volet du rapport d’orientation consacré au rôle et à la place de la FNSEA dans le monde agricole de demain, extraits sur le site d’Inf’OGM.

Cohérence ? : L’année dernière, le gouvernement britannique a dépensé 52 millions de £ pour le développement de semences transgéniques, alors que la demande des britanniques est proche de zéro et 1.7m de £ pour des recherches sur l’agriculture biologique, pour laquelle la demande domestique est très forte.

— – The Guardian, 2 mars 2000

Renforçant la position du Vatican, le nouvel évèque d’Ely, Anthony Russell, s’est exprimé en faveur des essais d’OGM. Il estime que les mauvaises opinions sur les OGM sont liées à “l’excitation des média” et non pas à des preuves scientifiques.

— – www.biotechknowledge.com/showlib_us.php3?2999

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