n°31 - mai 2002

MEXIQUE – Des études plus poussées confirment la présence de maïs transgénique

Par Inf’OGM

Publié le 30/04/2002

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Selon un décret approuvé le 27 décembre 2001 et renforcé en février 2002, “les personnes responsables d’impacts sur l’environnement ayant rapport avec la dissémination d’OGM (introduction, commercialisation, transport ou stockage), se verront pénalisées” jusqu’à une peine d’emprisonnement de neuf ans. La récente “crise du maïs” a remis à l’ordre du jour ces dispositions : les Etats-Unis, qui exportent du maïs au Mexique par le biais de l’ALENA, sont ici suspectés d’être responsables de la contamination. Après que le magazine Nature ait contesté, dans son édition du 4 avril 2002, les résultats de Ignacio Chapela et David Quist concernant la contamination du maïs mexicain (cf. Inf’OGM n°30), le gouvernement mexicain a demandé de nouvelles études afin qu’il puisse clore cette affaire. Une de ces études est actuellement menée par Exequiel Ezcurra, directeur de l’Institut national d’écologie de Mexico (INE). Ce dernier, présent lors la conférence de la Convention sur la biodiversité à La Haye, a confirmé les résultats de Chapela et Quist. Après avoir collecté des échantillons de maïs dans la même région (Oaxaca), l’INE a réalisé une analyse par PCR (polymerase chain reaction) et a alors “analysé chaque grain de maïs séparément, en les faisant germer et croître avant de les soumettre à la PCR”. Les résultats se sont avérés positifs : la proportion de maïs transgénique dans les échantillons atteint parfois jusqu’à 35%. D’autres tests ont ensuite été réalisés par deux autres laboratoires : l’un a soumis les grains au test “Southern Blot », une méthode d’analyse de l’ADN basée sur l’électrophorèse ; le promoteur recherché (35 S) a bien été retrouvé dans l’ADN des plantes. Un autre test, appliqué pour retrouver les protéines du Bt et du Roundup dans les plantes, s’est lui aussi avéré positif. Enfin une 3ème étude établie à partir de l’herbicide Basta, pour lequel le gène de résistance est utilisé comme “marqueur”, a montré que les plantes résistaient, confirmant la présence d’OGM “d’origine inconnue” dans la région. Reste au gouvernement à établir d’où vient cette contamination…

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