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Etats-Unis – Produire de nouveau du maïs non GM

Par Christophe NOISETTE

Publié le 28/01/2011

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Plus de 80% du maïs cultivé aux Etats-Unis est transgénique. Certes, certains agriculteurs y trouvent des avantages, notamment économiques à court terme (diminution de la main d’oeuvre). Mais d’autres agriculteurs se voient « obligés » de cultiver ces variétés, par manque de choix dans les semences vendues.

L’absence de choix est en effet un réel problème. Pour preuve, voici une initiative du Practical Farmer of Iowa [1]). Cette association a lancé, en 2009, un programme de sélection pour obtenir de bonnes semences de maïs hybrides non GM. S’est alors mis en place le US Testing Network (USTN) dont le but est de développer et d’introduire de nouveaux hybrides de maïs non GM de qualité sur le marché et en quantité suffisante pour redonner une possibilité de choix. L’USTN est un réseau qui regroupe des semenciers indépendants et des sélectionneurs de maïs publics ou privés. Il est implanté dans les États de l’Est et du Midwest des Etats-Unis [2]. Preuve d’un intérêt pour ses travaux, ce réseau s’est développé assez rapidement. En 2009, les membres de l’USTN ont testé des variétés de maïs non GM, conventionnelles ou biologiques, sur 36 sites, répartis dans plusieurs Etats (Nouvelle Angleterre, Caroline, Ohio, Illinois, Wisconsin, Iowa, Minnesota et Dakota du Nord).

En 2010, la porte parole du Réseau, Sarah Carlson [3], annonçait que 11 nouveaux sites seraient impliqués et « pour 2011, nous doublerons ou triplerons le nombre de lieux d’expérimentation pour les variétés destinées à l’agriculture biologique ». De même, en 2010 quatre nouveaux membres ont rejoint le réseau.

[1PFI, http://www.practicalfarmers.org/ une organisation fondée en 1985 qui rassemble 2400 agriculteurs ou « amis d’agriculteurs »

[2On trouve parmi les semenciers : Albert Lea Seed House, American Organic Seed, Blue River Hybrids, Brownseed Genetics, Doeblers Hybrids, and Organic Valley. Au niveau universitaire, on trouve des chercheurs de Cornell, Ohio State, et Texas A&M. Et the Michael Fields Institute est impliqué dans ce réseau comme un sélectionneur public qui dépend du ministère de l’Agriculture.

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