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Du champ à l’assiette, vers une Bretagne sans OGM

Par Christophe NOISETTE

Publié le 08/10/2004

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Le 8 octobre 2004, le Conseil Régional de Bretagne a adopté à une large majorité une délibération intitulée : “du champ à l’assiette, vers une Bretagne sans OGM” qui intègre la Bretagne dans les régions sans OGM (15 régions à l’heure actuelle).

Cette résolution a un impact important puisque qu’elle va au-delà de l’énumération de vœux. En effet, le Conseil Régional breton détermine clairement des orientations et favorise des initiatives concrètes. Ainsi, non seulement il souhaite exclure les cultures d’OGM en plein champ (expérimentales et commerciales), mais encore impose une diminution progressive des importations et de la commercialisation des OGM (notamment pour l’alimentation animale). Le Conseil Régional de Bretagne a décidé de favoriser la création d’un circuit d’importation de soja non OGM dans l’alimentation des animaux d’élevage, pour développer une production de viandes et lait de haute qualité en Bretagne, filière prévue avec l’Etat brésilien du Parana. Une déclaration d’intention a été signée entre le Conseil Régional de Bretagne et le gouvernement du Parana. Elle affirme leurs positions pour des territoires sans OGM, dans les cultures comme dans l’alimentation animale et leur intention de coopérer pour mettre en place une filière complète non OGM, dans le cadre d’un développement équitable et solidaire. Les matières végétales riches en protéines (luzerne, soja, colza, lin…) entrent pour 42% dans l’alimentation animale, le reste étant composé de céréales (19%) et de fourrages (39%). Or 70% de ces matières protéiniques sont importées, du soja en majorité (80% des importations). 5 millions de tonnes de soja destiné à l’alimentation animale sont débarquées chaque année dans les ports français et breton, et le soja entre pour 25% dans la composition des 9,5 millions de tonnes d’aliments pour bétail fabriquées en Bretagne. “Nous sommes particulièrement heureux que la Région Bretagne reconnaisse les efforts du Parana de rester sans OGM, à un moment où la pression pour autoriser les OGM au Brésil devient intolérable. Cette délibération devrait montrer aux députés brésiliens, qui vont devoir se prononcer sur les conditions d’autorisation des OGM, qu’il y a plus à perdre qu’à gagner en autorisant les OGM”, a déclaré Ventura Barbeiro (Greenpeace Brésil).

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