n°142 - novembre / décembre 2016Ressource extérieure

Jardins en temps de guerre

Par BONZI Bénédicte

Publié le 24/10/2016

Partager

Si penser la vie quand on survit semble extrêmement difficile, Teodor Ceric, poète et étudiant à Sarajevo en 1992 au moment où la guerre éclate en Serbie, nous montre dans son livre comment le jardin rend possible d’imaginer et construire d’autres lendemains. Il décrit, dans un texte qui relate un exil de sept ans, différents jardins, lieux d’évasion, qui le transportent dans des ailleurs. Qu’il s’agisse de ses passages en Seine-et-Marne, à Londres, ou de ses souvenirs, il partage avec générosité la dimension existentielle qu’il perçoit dans le jardin à travers le lien particulier qu’il entretient avec ces espaces.

« Oui, je me dis – et la mer de plomb me regardait muette, sans contredire ni approuver – cela vaut toujours la peine de planter un jardin. Si nous n’avons plus que peu de temps, si le monde autour de nous vacille et que la mort, sous toutes ses formes, avance, il ne nous reste qu’à faire d’un coin de terre, peu importe lequel, un endroit accueillant, un lieu pour plus de vie ».

À travers ces mots, c’est un enseignement que le lecteur reçoit d’un homme qui a su se nourrir de paysages et rendre hommage à la force vitale des plantes qu’il oppose à la force destructrice de la guerre.

Actualités
Faq
A lire également